DIS QUEL EST LE CHEMIN, LA VIERGE OU LA PUTAIN ? ▬ Adrian
Mary J. Cohen
Sujet: DIS QUEL EST LE CHEMIN, LA VIERGE OU LA PUTAIN ? ▬ Adrian Dim 26 Mai - 22:44
❛❛ ELLE AIME BIEN TRAINER ICI LE CORPS COMME UN FESTIN POUR OFFRIR AUX CHIENS LE VIDE ENTRE SES REINS
Mary. À l’eau, Mary n’était plus rien. Elle n’était que le va-et-vient de ses jambes, la rotation de ses bras, la fréquence de sa respiration. Elle n’était plus que le roulis tendre de l’eau sur sa peau, le froid délicat dans ses pores, le chlore frémissant à ses oreilles. Il n’y avait plus à paraître des pieds à la tête, il fallait simplement nager, effectuer des mouvements réguliers, étirer son corps comme une liane et inspirer, expirer. Inspirer, expirer. Mary était une inspiration, une expiration, et c’était tout.
Dans le bassin, son esprit n’était plus aussi complexe, il semblait ne pas dépasser la délimitation rectangulaire et carrelée, ne pas déborder de la ligne de nage libre à celle du dos crawlé. Tout était plus simple. À chaque longueur, ses pensées s’ordonnaient, les choix se simplifiaient alors que l’oxygène se raréfiait et les réponses arrivaient avec la nouvelle bouffée d’air. Quand elle montait sur le rebord, retirait son masque, relâchait ses cheveux, le monde se réinvitait, et avec lui, les complications.
D’ailleurs, Adrian est là. Parlez-en, de complications. Adrian, c’est le nom que les problèmes prennent quand ils veulent sourire et se déguiser, et vous tromper, et encore vous sourire. Mary lui jette un œil en coin. Adrian est si fragile que le regarder trop fort, c’est déjà le violer un peu. Il n’est même pas en maillot de bain, pense-t-elle avec incrédulité et exaspération. C’est tout Adrian, ça. L’horloge murale indique qu’il est presque huit heures, et il n’y a que des Mary pour être encore là. Quand leurs regards se croisent, elle passe son bras derrière sa tête en un grand étirement félin, et ses yeux peignent un éclat de rire.
▬ Je ne t’embrasse pas, je suis trempée.
Elle se relève à mi-chemin entre le bond et la précaution, et va chercher sa serviette blanche posée plus loin. Elle s’enroule dedans, laisse le temps s’étaler, frotte ses cheveux rouges humides. Drapée dans le tissu-éponge, elle revient vers le bord, où elle s'asseoit, se tient assise, les pieds dans l’eau, les jambes joueuses.
▬ Tu ne viens pas te baigner ?
Ça, c’est une question jetée en l’air pour la forme. Adrian ne vient jamais pour se baigner ; il vient pour la voir et pour se faire voir, pour qu’on admire sa beauté et son mignon petit museau, et sa silhouette d'athlète, et ses airs de d'homme. C'était facile pour Mary d'oublier, d'oublier qu'il l'avait rejeté. Qu'elle ne devait plus lui adresser la parole. Plus le regarder, au risque d'en redemander. Mais Mary s'en fichait, elle le convoitait plus encore. Des homme comme ça devraient être interdits. Adrian mériterait la prison pour outrage à la pudeur par sa simple existence. Sa démarche est un strip-tease, il est un incendie à ciel ouvert, ses cheveux appellent une étreinte qui ne vient pas, tout en lui cherche à provoquer le délit. L’attentat aux mœurs n’est jamais loin, quand il sourit, ses dents blanches prêtes à épouser toutes les bouches. Tout ce qu'Adrian a, Mary le veut, tous ceux qui le touchent, elle veut les toucher, et elle veut Adrian, aussi, ça va sans dire. Mais Adrian a quelque chose que les autres n’ont pas.
▬ Pas de rendez-vous, à cette heure ?
Ce qui est différent, c’est que Mary le déteste. Elle déteste tout ce qui chez lui est digne d’être aimé, tout ce qui séduit en lui, il faudrait passer son visage au vitriol et lui couper une mèche, le mutiler, en faire un bout de rien, pour que Mary soit la seule encore à pouvoir l’apprécier.
▬ Viens, montre moi comment tu nages.
Elle pourrait l’embrasser, la plaquer au sol et le dévorer vivant. Elle pourrait l’étrangler, le jeter à l’eau et le regarder flotter comme un bout de bois humide. Ce serait si facile.
TU LA VOIS, TU LA SENS, ET TU SENS QUE TU L'AS DANS LE SANG.
Adrian Di Mancini
Sujet: Re: DIS QUEL EST LE CHEMIN, LA VIERGE OU LA PUTAIN ? ▬ Adrian Lun 27 Mai - 1:27
Mary J. Cohen
Sujet: Re: DIS QUEL EST LE CHEMIN, LA VIERGE OU LA PUTAIN ? ▬ Adrian Mar 28 Mai - 16:02
❛❛ ELLE AIME BIEN TRAINER ICI LE CORPS COMME UN FESTIN POUR OFFRIR AUX CHIENS LE VIDE ENTRE SES REINS
Mary. Elle a dix-sept ans, des cheveux blonds qui captivent, des yeux bleus où on s'y noyerait bien dedans et un regard qui fait tourner en bourrique, un déhanché pour lequel on tombe à genoux et des robes et des jupes toujours trop courtes qui embrouillent l'esprit. Elle virevolte dans les pensées et obsède pour mieux posséder. Il suffit de son dos nu pour changer une pièce, il ne suffit que d'un sourire pour changer une vie toute entière, à dix-sept, c'est une diablesse venue à nouveau pour soumettre les hommes à la tentation divine. Pour la chute de ses reins, on se couperait une main et quant à son décolleté, il est préférable de ne pas en parler. Elle arrive et fout le chaos dans votre existence où rien n'est beau, tant mieux, vous aurez désormais un dieu — ou du moins une déesse — à aimer. Elle ramène avec elle les feux de l'Enfer et vous brûle les artères, irradie vos veines et réduis tout en poussières telle une sublime sorcière. Cette fille le rend fou et il pense, elle aussi, la rendre folle.
Alors Mary Mary Mary chérie dis-moi oui oui oui, Mary chérie est épicée, Mary chérie est sucrée et salée, Mary chérie est tout. Chérie hésite pour mieux faire languir, tout comme chérie attaque sans prévenir. Chérie est belle et elle le sait, chérie en profite avec son attitude un peu rebelle. Chérie fait soupirer tout les garçons, qu'ils soient des génies ou des sombres cons. Chérie se fait aduler comme une reine et reste malgré tout sereine. Chérie aime se faire aimer et s'en fiche de se faire détester car elle continue à être le centre du monde. Chérie est délicate ; chérie est une friandise. Si Mary est une chérie qui a tout pour plaire, c'est pour vous faire misère. Et Adrian adore ça, c'est pour ça qu'il joue diablement avec. Chéri passe son temps à lui refuser ce qu'elle voudrait tout en faisant grimper son envie car chéri aime se faire convoiter autant que chérie. Chéri lui tourne autour, mais ne va jamais jusqu'au bout. Chéri la rattrape pour mieux la rejeter. Encore et encore. Quand toutes les têtes se tournent pour admirer chérie, chéri feigne l'ignorance.
Mais pour chérie, c'est spécial. Pour elle, que la piscine soit bondée ou déserte, qu'il s'y passe un meurtre ou un accouchement, dès qu'il y a chéri Adrian, le monde entier s'effondre et disparait sous le bleu de nuit de ses yeux. Tout s'écroule sitôt sa présence entre dans son sillage et, petit à petit, la force de lui refuser ce qu'il réclame devient de plus en plus difficile alors il faut sortir le fameux la meilleure défense, c'est l'attaque et le faire défaillir en premier. Chéri se montrait alors vexant avec Chérie.
▬ Comment peux-tu, comment peux-tu être aussi tordue? Alors tu crois qu’une simple nage dans la piscine noiera la dent que j’ai contre toi? Même si tous les hommes sont à tes pieds, dit toi que je serais bien le dernier des idiots à faire ça. S’il n’y avait que toi et moi sur cette planète je préfèrerais y mettre fin plutôt que perpétuer cette torture.
Et elle, elle savait que ca ne pouvait pas être vrai, sinon, il n'aurait pas pris le temps de la retenir, de s'énerver que plus. Il n'aurait pas pris cet air lâche, il ne l'aurait pas faire rire. Qu'il ne se passe pas une foutue seconde dans son esprit sans qu'il ne pense à vouloir la foutre dans son lit, que chaque nano-seconde il mette en œuvre un nouveau stratagème pour l'avoir dans ses draps. L'Angleterre ne souhaite que voir l'Italie à ses pieds, petit rêve qui trottine depuis un siècle dans sa caboche. Et, dans les remous à regarder s'écouler le flot de bulles orphelines, elle suit du regard cette silhouette qu'elle n'a fini que trop bien par connaître et cette envie qui cogne trop fort contre ses tempes. Ses yeux le guettait comme une prédatrice, pas le temps pour les réflexions qui divergent, dans son esprit il était une priorité qui clignotait, son nom était frappé en rouge dès qu'elle se faisait prononcer. Elle se relevait alors, allant jusqu'à son blondinet, lui sautant dans le dos en riant légèrement. Toujours l'air de rien.
▬ Tu mens, Adrian, tu es fou de moi. Oh, elle exagérait toujours Mary. Elle attendait seulement ce jour ou il l'avouerait. Ou elle pourrait avoir cette fierté d'avoir fait tomber Adrian, L'Adrian. Elle appuye ses mains contre ses épaules et l'enferme, se penche jusqu'à pouvoir sentir son souffle s'écraser contre son visage et vacille dangereusement entre la mince ligne qu'est gagner ou perdre le jeu.
▬ T'es tout transpiraaant. Elle râla un peu, lui picorant de baisers son cou.
TU LA VOIS, TU LA SENS, ET TU SENS QUE TU L'AS DANS LE SANG.
Adrian Di Mancini
Sujet: Re: DIS QUEL EST LE CHEMIN, LA VIERGE OU LA PUTAIN ? ▬ Adrian Mar 4 Juin - 3:11
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Sujet: Re: DIS QUEL EST LE CHEMIN, LA VIERGE OU LA PUTAIN ? ▬ Adrian
DIS QUEL EST LE CHEMIN, LA VIERGE OU LA PUTAIN ? ▬ Adrian
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