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BLUE NOTE; libre

Bonnie P. Bradburry
Bonnie P. Bradburry
MessageSujet: BLUE NOTE; libre BLUE NOTE; libre EmptyLun 13 Mai - 21:45


black & blues



L'Italie, les pâtes, les pizzas, le Pape, le Vietnam, le Colisée, toutes ces conneries. L'Italie, c'est l'opéra, tout ça. Faudra bien t'y intéresser – prisonnière de ce pays durant un temps indéterminé, le temps d'obtenir son diplôme pour se casser. Sourire amer, alors qu'elle joue avec les clés de la porte de sa chambre ; on a beau tenter de les enfermer, les plus fourbes s'en iront toujours.

Disons qu'elle attend seulement le bon moment.
Peut-être qu'aujourd'hui, elle a le mal du pays, Bonnie. Affalée au beau milieu des gradins, café à la main, montre en main ; décompte, pour savoir quand les vapeurs de sa dernière expérience se calmeront, quand elle pourra enfin reprendre possession de son laboratoire, transformé en chambre pour la nuit. Sûrement aurait-elle pu être mieux lotie... Chez ces sous-merdes d'appeso, par exemple. Mais Bonnie ne veut que le meilleur ; Bonnie se vaut bien trop pour les sommaires quartiers stupro. Mademoiselle Pandore a des envies de grandeur. Comme une envie de saisir cette mystérieuse boîte portant son second prénom et de l'ouvrir d'un bon coup, d'ébranler tout ce monde. Le cadran de sa vieille montre qu'elle fixe incessamment, c'est également le décompte de sa gloire future – et attendant son jugement dernier, celui qu'elle mènera elle-même sur ces immondes ramassis de crétins. Juste le temps de trouver le bon dosage, la bonne méthode, de dociles cobayes.

Puis elle continue à réfléchir, seule. Encore une heure et elle pourra ouvrir la porte de son laboratoire sans craindre les effluves néfastes ; ou, au pire, une explosion. Ses plus gros coups, elle les réalise en laboratoire, lorsque même les surveillants ont préféré fuir le pensionnat plutôt que de continuer d'hanter ses couloirs. Chez elle, elle joue, simplement, manie et remanie les bases. Il ne faut pas que les autres sentent, ni qu'ils voient ; réaliser son plus gros sous le nez de ses camarades serait d'autant plus grossier que suicidaire.

Pas envie de bouger, pas envie de se lever, contemplant avec une mine dégoûtée son reste de café froid. Perdue dans l'immensité du stade, la reine attend ses bouffons, prêts à la distraire.

soyez prêts.



Charlie Cameron
Charlie Cameron
MessageSujet: Re: BLUE NOTE; libre BLUE NOTE; libre EmptyMer 15 Mai - 17:15



E
lle a beau n’avoir qu’un seul sport fétiche, la brune australienne savait très bien que pour garder la forme, il n’y avait absolument rien de mieux que courir régulièrement. Or, courir en rond, sans réel but était quelque chose qu’elle détestait au plus haut point.

Parcourant le stade en longues enjambées, elle repensait sans cesse au pays qu’elle avait quitté pour venir dans ce pays à l’accent si mélodieux. Charlie ne pouvait pas dire qu’elle détestait l’Italie, et encore moins Rome ; elle adorait cette ville, et en particulier ses nombreuses ruines romaines. Elle est quelqu’un qui s’attache plus aux traditions et aux vieilleries qu’au portable dernier modèle. A son arrivée ici, elle s’était acheté un polaroid bon marché, pour pouvoir immortaliser encore une fois ces monuments majestueux, tels que le Colisée, ou encore la Tour de Pise. Pour elle, il n’y avait rien de plus impressionnant –enfin, mis à part les rugbymen dont le bras était plus gros que la tête de la miss. Courir pour échapper à ses victimes enragées à qui elle avait piqué un portefeuille, une montre ou un sac était bien plus excitant que ce foutu stade qui lui donnait l’impression de n’être qu’une souris en cage.

Elle s’arrêta de courir, et marcha simplement. Elle attacha ses cheveux ébène en une nouvelle queue de cheval –la précédente c’étant dématérialisée au fil de ses foulées- et observa le paysage qui s’offrait à elle. [i]Mouais, peut mieux faire.[i] Falcone se tenait devant-elle, lui rappelant ô combien il lui serait difficile de sortir d’ici. Ne regardant pas où elle mettait les pieds, elle faillit marcher sur quelqu’un –oh, une fille. Elle fit mine de s’excuser. « Oh, pardon. » Ce n’était pas une parole pleine d’entousiasme, mais lorsque son regard fut attiré par l’objet qu’elle fixait quelques instant plus tôt, et la curiosité de l’Appeso remonta en flèche, lui faisant retrouver le sourire. « Tu attends quoi toute seule ici, à fixer cette montre ? Tu connais l’heure de retour du déluge ? »




Bonnie P. Bradburry
Bonnie P. Bradburry
MessageSujet: Re: BLUE NOTE; libre BLUE NOTE; libre EmptyVen 17 Mai - 16:56


i've been tired



Tic tac, tic. Tac. Agaçant, vraiment. Il lui en faut si peu pour s'énerver, parfois – si bien qu'il lui arrive d'initier elle-même la chose.

Peut-être aurais-tu pu jeter un de tes échantillons à la figure de cette jeune fille – à peu près de son âge, tu t'imagines. Mais non ; ce serait sale, inutile. Sûrement pas toi ; il faut, à un moment donné, apprendre à faire correctement le ménage derrière soi.

« 'Pas grave. » prête à cracher un venin qu'elle parvient à refréner à la dernière seconde. Comme si quelqu'un pouvait bousculer la grande Bradburry impunément. Elle laissera filer pour cette fois. Sourit même légèrement à sa rencontre du jour ; voyons, qu'avons nous-là ? Les plus belles cachent souvent les pires. Bonnie, elle ne s'en doute pas ; elle le sait. Parce qu'elle ne s'interroge jamais, sinon pour ses expériences. Dessus, également. Et toi, quels seront tes vices, tes pudeurs, tes rêves, ta personnalité, brune élancée ?

Haussant un sourcil, l'anglaise semble finalement se souvenir de l'existence de la petite montre qu'elle serre toujours dans sa main ; hausse un sourcil, puis la range dans la poche de sa veste. « Hmmm... » elle penche la tête sur le côté, songeuse. Un petit sourire rêveur joue sur ses lèvres. « J'attendais quelqu'un. Il m'a posé un lapin. » Bonnie a rendez-vous avec sa folie tous les soirs, à sept heures tapante. Reprenant un air plus sérieux, la jeune ajoute, curieuse - « Et toi, pourquoi cours-tu à cette heure-là ? Il se fait tard, tu sais. » silence marqué par une réflexion plus ou moins profonde ; elle lève la tête vers le ciel, fixe à nouveau l'autre, à défaut de pouvoir la nommer. Elle ne presse jamais les présentations, Bonnie ; un nom est un nom. Au final, ils s'appelleront tous cobayes. Avec un numéro derrière, peut-être. « Je ne connais pas l'heure du déluge... Mais apparemment, ça ne va pas tarder. Tu vas attraper froid, à courir par ce temps. » constat, saupoudré d'une légère inquiétude. Pour l'humaine ou sa distraction potentielle ?

me gusta la noche.



Charlie Cameron
Charlie Cameron
MessageSujet: Re: BLUE NOTE; libre BLUE NOTE; libre EmptySam 18 Mai - 15:21



L
es sourcils bruns de haussèrent légèrement ; on lui a posé un lapin ? Tiens donc. Elle s’en fichait, finalement. Ce n’était pas aussi croustillant qu’elle l’avait cru. A moins que je trouve qui était cette personne… « Et toi, pourquoi cours-tu à cette heure-là ? Il se fait tard, tu sais. » Apparemment, elles avaient toutes les deux piqué la curiosité de l’autre. Ça aurait pu en être charmant si Miss Bonnie Bradburry ne détestait pas les personnes issues de son interlocutrice, et inversement. Ne me faites cependant pas dire ce que je n’ai pas dit ; Charlie se contre-fiche de la classe sociale de ses interlocuteurs. En revanche, elle hait particulièrement les fils et filles aux poches remplies qui n’hésitent pas à montrer leur argent à en faire baver les plus faibles financièrement.

« Je ne connais pas l'heure du déluge... Mais apparemment, ça ne va pas tarder. Tu vas attraper froid, à courir par ce temps. » La néo-zélandaise regarda le ciel. Les nuages s’accumulaient légèrement, certains plus foncés que d’autres. Surtout, le soleil avait déjà commencé à disparaître. Elle regarda de nouveau la fille, plissant légèrement les yeux. Elle s’inquiète pour moi ? La bonne blague ! Qu’est-ce que ça peut bien lui foutre, qu’une inconnue choppe la crève ? Charlie était devenue méfiante. Elle qui pourtant n’était pas irritable, elle avait pris ses paroles comme un reproche. « Qu’est-ce que ça peut te foutre que je choppe une merde ? » Elle ne prit même pas la peine de soigner un tant soit peu son langage. Elle avait soudainement envie de s’en prendre à quelqu’un, ses pensées étaient devenues confuses pour elle-même. Elle se sentait vide, comme si rien n’avait jamais eu de sens. Si rien n’a de sens, à quoi sert d’être aimable ? De faire preuve d’un minimum de tact, de gentillesse ? « T’as l’air bien désespérée pour attendre quelqu’un comme ça. »

Charlie se trouvait étrange, en cet instant. Elle ne parvenait pas à mettre un nom sur ce qu’elle ressentait, ni même à en trouver la cause. La jeune femme se sentait touchée à l’intérieur même de son petit monde ; en étant venue courir ici, à cette heure, elle s’attendait à ne trouver personne, à être seule avec ses réflexions. Pourtant, il avait fallu qu’elle tombe sur quelqu’un, quelqu’un qui ne pouvait savoir ce qu’elle ressentait, puisqu’elle-même ne le savait pas. Elle doit aimer cette personne qu’elle attend comme ça. Et moi ? Est-ce que quelqu’un m’attendrait, à sa place ? Mais n’était-ce pas une pointe de jalousie qui pointait le bout de son nez ?




Bonnie P. Bradburry
Bonnie P. Bradburry
MessageSujet: Re: BLUE NOTE; libre BLUE NOTE; libre EmptyDim 19 Mai - 23:36


i NEED you right now




Agressif, l'animal. Bonnie hausse élégamment un sourcil – peut-être trop, pour une presque-pauvre dans son genre. Son père aurait été fière d'elle. Le reste du monde l'aurait méprisé ; reste dans ton monde, tente pas de te sortir de ta merde, t'ennuierais les grands. Elle se donne l'air de posséder une richesse qu'elle n'a pas. Son perfectionnisme devait particulièrement jouer dans ce genre de choses ; les apparences, qu'on dise ce que l'on veut, triompheront toujours. Quelque chose que la brune a comprit depuis bien longtemps.

Si elle savait. Si seulement. Si seulement elle pouvait ne serait-ce que l'effleurer.

« Pourquoi ce ton agressif... ? » un air d'incompréhension. Ton en suspension. Elle n'est pas sensé savoir qu'on se méfie d'elle, Bonnie. « Je n'aime juste pas savoir quelqu'un malade. »

Applaudissez-là. Tellement convaincante dans sa naïveté. Mais le tout n'est qu'un demi-mensonge ; comme dit plus tôt. Un cobaye malade est une expérience à pratiquer en moins. Folle suffisamment lucide pour continuer à préserver avec art les apparences. Oh oui, qu'elle est forte, Bonnie. « Eh bien, j'allais partir... J'imagine. » Peut-être. Elle ne sait plus. Des choses superficielles, qu'elle décide sur le tas ; l'endroit où elle se trouve, là où elle se rendra. Elle sait seulement qu'elle en reviendra fatalement aux mêmes endroits, à la finalité.

Cette conversation n'a aucun sens. A plus large échelle, cette rencontre n'a aucun sens. Bonnie aurait sûrement du s'excuser et rentrer, pas rester à parler avec inconnue. Elle ne connaît d'ailleurs toujours pas son nom – détail qui commence à prendre son importance. Elle ne pourra pas toujours la désigner mentalement sous le nom de « Cobaye », « Brune » ou encore « Inconnue » ; varions donc les adjectifs.

Puis, à Falcone, les noms ont du pouvoir. Plus qu'on ne l'escompte.

« Enfin, je suis encore ici, j'imagine que c'est cela qui compte. N'est-ce pas ? » elle lui sourit, à nouveau. Autant exploiter la chose jusqu'au bout. « Sinon... Moi, c'est Bonnie. » Pas la patience ni l'esprit à tourner la chose plus subtilement – dans ces moments abstraits, l'autre ne relèverait sûrement pas cette maladresse. Son nouveau mélange arrivait bientôt à point. Un coup d'oeil vers sa montre le lui confirmait.

La pluie commençait à tomber.

Quoi de mieux pour vous faire sourire ?

rain drops keep falling on my head.



Charlie Cameron
Charlie Cameron
MessageSujet: Re: BLUE NOTE; libre BLUE NOTE; libre EmptyLun 20 Mai - 16:17



U
n ton agressif ? Où va-t-elle chercher ça ?

Elle était resté silencieuse, écoutant la dénommée Bonnie parler. Bonnie…. Bonnie… Il lui semblait que le prénom était fait pour quelqu’un de calme, de franc, de lisse. Pour l’instant, c’était ce qui ressortait de la nouvelle rencontrée. Elle haussa les épaules en réponse à sa propre pensée. « Moi c’est Charlie. » Elle fit une légère pause. Allons, qu’est-ce qui te prend ? On n’agresse pas les gens comme ça. Elle soupira légèrement, en colère contre elle-même cette fois-ci, avant de sortir son paquet de cigarettes, en sortit la substance enroulée dans du papier avant de sortir le briquet. Protégeant d’une main la flamme du vent, elle approcha la cigarette qu’elle tenait dans la bouche du briquet. Une fois le petit cylindre allumé, on put presque la voir décompresser à vue d’œil. « T’en veux une ? »

« Excuse-moi de m’être énervée contre toi. Je ne sais pas ce qui m’a pris. » Et Charlie ne mentait pas : cet étrange accès de colère ne s’expliquait pas. Sans doute son lunatisme habituel. Quelques gouttelettes vinrent tacher son jean, et mouiller la peau de sa main. Elle observa le ciel avant de mettre la capuche de son sweat sur ses cheveux. « On devrait aller se mettre à l’abri, non ? » La pluie se mit à tomber de plus en plus, de plus en plus vite. Son vieux jogging élimé ressemblait de plus en plus à une serpillière ambulante, tandis que seul son sweat gardait un aspect correct. La néo-zélandaise s’en fichait, pourtant ; elle termina sa cigarette avant te la jeter à terre et de l’écraser sous la semelle usée de sa basket gauche.

Ensuite, elle entraîna Bonnie avec elle contre un bâtiment, où le décalage du toit les protégeait de l’averse. « Tu attendais ton copain ? » Charlie, elle n’avait pas spécialement de doigté, ayant toujours eu l’habitude de ne jamais tourner autour du pot. Cependant, n’ayant finalement pas très envie d’écouter d’éventuelles plaintes au sujet d’un copain trop libertin, trop ceci et pas assez cela, elle changea vite de sujet. « Tu es ici depuis combien de temps ? » Il lui semblait l’avoir déjà croisée quelques fois, mais les gens se ressemblaient tellement … De dos, en particulier, qu’elle n’était jamais sûre de rien à propos de soi-disant aperçus dans les couloirs ou les escaliers.

Charlie observait la pluie tomber. Elle adorait ce temps, aussi bizarre que cela puisse paraître. La pluie était magnifique ; pour elle, c’est comme si elle gommait ce qu’il y avait à gommer, comme le surplus de maquillage, les larmes… Elle s’avança et offrit son visage au ciel, écartant les bras avant de tourner sur elle-même. Dieu que ça lui manquait.



Bonnie P. Bradburry
Bonnie P. Bradburry
MessageSujet: Re: BLUE NOTE; libre BLUE NOTE; libre EmptyMer 22 Mai - 23:44


raining in paradise





Bonnie ne s'intéresse pas aux prénoms – contrairement à certains, ne recherche pas leur signification. Une étiquette que les parents te collent sur le front à la naissance, rien de plus. Bonnie aurait pu tout aussi bien s'appeler Pandore en premier que son caractère n'aurait pas changé.

Charlie. Ca sonne pas trop mal, ça. Un prénom mixte, aussi. Un de ses oncles ou de ses proches avait du s'appeler comme cela ; ces prénoms sont courant, dans son Angleterre pluvieuse. Prenant sans un mot la cigarette qui lui est généreusement tendue, une brune suit l'autre sous un bâtiment pour s'abriter des intempéries. Fumer, voilà qui lui fait du bien. Toujours bien, de tirer une latte, dans ce genre de moments ou l'on ne sait pas bien quoi faire. Un geste universel, en quelque sorte. « Charlie... Tu es anglaise ? »

« Merci. » à retardement. Seulement spontanée dans ses grands moments, Bonnie ; toujours d'apparence calme et réfléchie, sinon. Après tout, les meilleurs médecins ne sont pas forcément les plus doués avec leurs outils – plutôt pour rassurer le peuple, elle dirait. « 'Pas grave. On est tous sur les nerfs, à un moment donné. » réponses vagues, évasives. C'est tout elle, donner de son temps et de ses phrases sans jamais s'impliquer personnellement dedans. Calmement, elle laisse ses poumons s'emplir de nicotine – se détruit à petits feux sans plus y penser. Puis manque de s'étouffer ; enfin, rate seulement une respiration. Oh. Son copain. L'espace d'une seconde, la stupro se demande si elle doit en rire ou répondre à l'autre le plus sérieusement du monde.

Juste l'espace d'une seconde.

« Hmm.. En quelque sorte. » elle n'eut pas l'occasion de développer ; pour peu qu'elle ai eu envie de le faire. Juste une déviance de son esprit trop instable. Elle aime bien ça, Bonnie, se parler à elle-même ; des mots lancés dans le vent qui ne lui parleront qu'à elle. Tellement égocentrique et méprisante, Bonnie – elle préfère encore se faire la causette. Mais, puisqu'elle est lancée, autant continuer dans l'abstrait. Rencontre un jour de pluie. Scénario bouclé à la va-vite de série B. Cela pourrait vite la faire chier, de se savoir dans ce genre de coups sans saveur.

« Quelques mois, je crois. Je suis arrivé ici en début d'année. Et toi ? » mais la chevelure corbeau de Charlie – dont elle connaît nouvellement le nom -, ne perd pas de son éclat, elle. On a tous quelque chose à cacher, nos petits secrets. Elle aussi, doit en avoir. Et, aussi étrange soit-il, c'est sur sa jeune camarade que la curiosité insatiable de Bonnie s'abat aujourd'hui.

« Enfin... J'imagine que tu dois être ici depuis plus longtemps que moi. Tu as l'air de connaître les lieux. » un léger sourire.

Une pulsion.

it's raining



Charlie Cameron
Charlie Cameron
MessageSujet: Re: BLUE NOTE; libre BLUE NOTE; libre EmptyDim 26 Mai - 18:50



L
a pluie la frappait, comme pour la punir d’on ne sait quoi, et pourtant, elle aimait cela. Elle faisait corps avec l’eau, du moment qu’il n’y avait ni l’orage ni le tonnerre. Ce qui ne saurait tarder, d’ailleurs. Est-ce qu’elle est anglaise ? Pas vraiment. Après la colonisation, elle l’est devenue, oui. Mais à la base, elle ne l’aurait pas été. La Nouvelle-Zélande avait abrité, à l’instar que l’Australie, la plupart des criminels ; c’était la Grande Prison. Elle descendait certainement de ces personnes, puisque les indigènes de l’époque avaient tous été décimés par les maladies qu’apportaient les Européens. Le crime était presque marqué dans ses gènes, même si elle n’en croyait pas un mot, de ces superstitions ridicules. Certains la regardaient de travers à cause de cela, en entendant don léger accent. « Néo-Zélandaise serait plus précis. Mais j’ai vécu la plupart de mon adolescence en Australie. Et toi ? » Revenant à l’abri, elle se ralluma une autre cigarette, histoire de ne pas laisser Bonnie fumer toute seule –ou plutôt, pour se donner bonne conscience.

Les nuages se faisaient plus gros, plus oppressants. Charlie commençait à appréhender le moment où elle entendrait le premier coup de tonnerre, et inspira la nicotine plus avidement, au point où elle commença une troisième clope. Elle s’en fichait. « Depuis un an et demi, environ. J’essaye de faire passer le temps comme je peux. » La pluie se fit plus forte. « Je commence à avoir le mal du pays. » Non qu’elle détestait l’Italie : elle la trouvait belle, intéressante, mais beaucoup, beaucoup trop différente. Par ailleurs, sa difficulté à s’exprimer en italien l’énervait au plus haut point. Ce n’était pas un voyage linguistique, c’était devenu un lieu fixe, qui l’éloignait de plus en plus de son pays.

Premier coup, premier sursaut. Peu après, un éclair surgit, avant de repartir comme un voleur. Charlie sentit son souffle s’accélérer, inspira la cigarette d’une longue bouffée. Les larmes vinrent perler aux coins de ses yeux, heureusement camouflées par ses cheveux dégoulinants. Elle était tiraillée par la peur, et faisait de son mieux pour la contrôler. Elle ne se souvenait même plus comment elle était apparue, ni depuis quand, cette peur de l’orage. Elle était tellement contradictoire avec son amour pour la pluie que ça la déconcertait. « Et si on rentrait ? » Voix légèrement tremblotante.



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